Les sections tchèques des lycées français de Dijon et de Nîmes – et dans la période 1923-1973 également à Saint-Germain-en-Laye – constituent à bien des égards une institution pédagogique d’exception. Les premiers élèves tchécoslovaques sont entrés au lycée Carnot de Dijon en octobre 1920, et leurs collègues y étudient encore aujourd’hui, plus d’un siècle plus tard. Cela en fait le plus ancien programme éducatif bilatéral franco-tchèques et l’un des plus anciens programmes éducatifs internationaux d’Europe. L’histoire des sections tchèques – originalement tchécoslovaques – en France représente toutefois un témoignage plus général des relations franco-tchèques et de l’histoire européenne mouvementée du 20e siècle.
Les sections ont été fermées à plusieurs reprises à des moments de tensions politiques ou d’absence de liberté en Tchécoslovaquie et, à l’inverse, elles ont été ouvertes pendant les périodes de libéralisation. Elles peuvent donc être considérées comme un instrument de mesure de l’ouverture des frontières de l’Europe centrale vers l’Ouest. Elles ont été officiellement fermées une première fois en 1939 et les derniers élèves ont passé leur baccalauréat en 1940. Elles ont rouvert leurs portes entre 1945 à 1948, puis entre 1966 et 1973. La plus longue période de fonctionnement ininterrompue a commencé après 1990, après la chute du régime communiste, et se poursuit jusqu’à nos jours
La section tchèque du lycée Carnot a formé plus de 500 anciennes et anciens élèves qui sont devenus des acteurs de la vie culturelle au lycée (spectacle tchèque, présentation régulière de la culture et des traditions tchèques).
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