Le lycée Carnot est un établissement public local d’enseignement, situé à Dijon et inauguré le 31 juillet 1893. C’est le plus ancien lycée de Dijon. C’est une loi de 1802 qui impose la création, dans chaque ressort de Cour d’appel, d’un lycée de garçons devant recevoir environ 200 élèves, essentiellement internes.
Le premier lycée de Dijon est donc créé en 1803 comme lycée impérial. Il doit accueillir tous les élèves de la Côte-d’Or et des départements voisins. Il s’installe dans les locaux de l’ancien hospice Sainte-Anne, ancien orphelinat de filles, où se trouve l’actuel collège Marcelle-Pardé. À l’époque de Louis Philippe on s’attache à en améliorer le confort. L’établissement reçoit alors des élèves depuis l’âge de huit ans jusqu’au baccalauréat. Au cours du Second Empire, l’éventail de classes s’ouvre à de nouvelles classes préparant aux grandes écoles, après le baccalauréat. À la fin du XIXe siècle, Dijon rase ses remparts, les remplace par des boulevards et construit le lycée à son emplacement actuel.
Après 1871 le lycée se nomme simplement « lycée de Dijon » et connaît une croissance des effectifs (570 élèves en 1880) qui amène à créer un « petit lycée » pour les classes primaires. En 1885 un accident survenu dans le vieux bâtiment pose le problème de la rénovation des locaux. C’est après de nombreuses discussions, que la municipalité républicaine, conduite par le Colonel Victor Marchand et son premier-adjoint Paul Cunisset-Carnot, décide de construire un lycée neuf au pied des anciennes fortifications de la ville, à l’emplacement du bastion de Saulx.
Réalisé par l’architecte Arthur Chaudouet, il est solennellement inauguré par le ministre de la Justice le 31 juillet 1893. La municipalité a vu grand : les locaux sont prévus pour 1000 élèves, effectif qui sera atteint en 1933. Les bâtiments sont réalisés avec soin et une certaine recherche décorative. Le prospectus de 1911 présente le lycée comme « le plus beau et le plus vaste de France ».
C’est en 1894, sous l’impulsion de Paul Cunisset-Carnot, homme politique et magistrat influent à Dijon et marié à la fille du président Sadi Carnot , que le lycée prendra le nom de « Carnot » suite à l’assassinat de ce dernier.
L’établissement joue durant plusieurs décennies un rôle spécifique dans la formation d’élèves tchèques et slovaques venus dans le cadre des accords culturels entre la France et la Tchécoslovaquie : pendant l’entre-deux-guerres (1920-1939), les années 1947-1948 et 1966-1973, et après la révolution de Velours de 1989.
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